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Le Manga c’est toujours pareil ! .. Vraiment ?

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Quels sont les mangas les plus vendus au monde ? :

  1. One Piece avec près de 380 000 000 d’exemplaires vendus.
  2. Golgo 13 : quelques recueils sont parus en France, mais il n’a pas autant de succès dans l’hexagone qu’en Asie malgré ses 182 tomes actuels (280 millions de tomes vendus)
  3. Dragon Ball , 42 tomes de classiques qui ont donné les codes du manga Shônen actuel , vendu à plus de 240 millions d’exemplaires.
  4. Naruto , terminé cette année et 220 millions d’ouvrages vendus.
  5. Kochira Katsushika-ku Kameari kōen-mae hashutsujo , c’est une série de 200 volumes dont le héros policier impérieux et « seulement » 156 millions de mangas vendus.

Classement des mangas les plus vendus

On remarque que sur les 5 séries de manga les plus porteuses au monde, seulement 3 ont largement percés chez nous. Avec, loin devant, One Piece au succès international, Naruto et Dragon Ball qui est l’exemple même du Shônen : Un héros au cœur pur qui combat des ennemis du bien, devient de plus en plus fort, rallie des amis à sa cause et triomphe du mal.

Souvent associée à un jeune public, première cible visée par les distributeurs, parce que c’est la diffusion TV des dessins animés (appelé désormais « anime« ) qui était privilégiée.

Club DorothéeLes séries importées, bien souvent par le Club Dorothée, ont également acquis une image un peu simpliste du fait de l’humour particulier des japonais dans le domaine : blagues légères, personnages frivoles et petites culottes ont été reçu de manière mitigé par les parents. L’étiquette de vulgarité et même parfois de violence à été collé sur le Manga et elle à du mal à s’en décrocher.

 

Un genre bien plus largement connu que les autres, Le Shônen

Peut-être parce que c’est la catégorie qui s’exporte le mieux, les éditeurs proposent plus facilement et massivement du Shônen aux lecteurs. Ainsi Naruto, One Piece et Fairy Tail représentent un quart des ventes totales de mangas en France, et une forte dépendance les lie à leurs éditeurs respectifs  : 45 % des ventes de Kana, 43 % des ventes de Glénat, 36 % des ventes de Pika.

Il est donc naturel que ce soit le type d’histoire que l’on retrouve le plus dans les mains du public et qu’il ait une forte tendance à « représenter » le manga dans son ensemble.

Mais le cinéma aussi à sa part dans l’évolution de l’image du manga, en effet, les adaptations de manga et manhwa (appellation désignant le manga coréen) sont souvent soit enfantin soit violent  (Astroboy en 2009, Albator en 2013 ; Ghost in the Shell en 2017 … ou même Old Boy).

Films sur les mangas

Avec l’essor de la bande dessinée japonaise depuis les 20 dernières années, pourquoi, en France, le manga est-il toujours limité dans sa perception publique globale à son genre le plus « populaire » ?

Le manga est peu à peu devenu un monde à part, tant l’engouement de ses supporteurs était grand. Passé de produit de niche à œuvre reconnue internationalement, la pérennité du manga sur le marché francophone est également liée à la mondialisation de la « culture pop » asiatique et japonaise, soutenue par les animés tirés des mangas eux-mêmes à la télévision.

De plus les conventions de fans n’ont cessé de grandir, grossir et se multiplier et la Japan Expo, créé en 1999 est un incontournable pour tous ceux qui ont la passion du Manga.japan expo logo

Entre cosplays, hystérie de fans, attentes exacerbée entre 2 chapitres, le grands public a du mal à pénétrer plus avant dans l’univers qui s’est créé autour de ce phénomène culturel.

Pourtant la France est le deuxième consommateur de manga après la Japon et déjà en 2005, pour la première fois, le nombre de mangas édités avaient dépassé celui des albums traditionnels.

La renommée du Manga tient donc beaucoup à ses titres phares. Par exemple My Hero Academia vient d’être sacré meilleur manga par les Japan Awards 2017.

Fairy Tail lui aussi a eu un prix à ses débuts : meilleur Shônen aux Japan Expo Award de 2009.

Le choix des éditeurs français s’est porté sur ce genre particulier qu’est le Shônen et celui-ci a séduit le jeune public masculin. Par la suite, les éditeurs ont continué à importer, en priorité, ce genre qui était porteur (business is business). Le Shônen est facilement adaptable, il tire ses « origines » d’œuvres adulées comme Astroboy, Akira ou encore Dragon Ball. Il est le genre à la fois le plus apprécié, le plus connu et donc le plus vu. Et son schéma classique est le plus utilisé (bien que de nombreuses variantes existent et qu’il est difficile de comparer un FullMetal Alchemist à un L’Attaque des Titans, Hunter X Hunter ou encore Détective Conan).

shojo

Mais l’art du manga est riche et vaste, pourquoi se limiter ?

En revanche, sur Internet , ce sont les Shôjos, qui ont une présence plus grande (bien que plus intime) avec un nombre d’animes et de blogs qui surpasse les Shônens. Les adaptations cinématographiques de Shôjos passent souvent inaperçues et sont cantonnées à des séries TV au rendu plus ou moins fidèle.

Les Seinen, qui ont souvent un fond plus profond et une histoire plus complexe sont assez oubliés et même si l’on peut citer Les Gouttes de Dieux dont on ne peut nier le succès (sur un thème pas forcément évident : l’œnologie). D’autres mangas comme ceux du brillant Naoki Urasawa ne rayonnent pas avec autant de vigueur, faute de promotion, et ne parviennent pas à conquérir le grand public.

Seinen

De même, on peut voir que la perte récente d’un grand Monsieur du manga, tel que Maître Taniguchi, n’a pas été aussi retentissante que celle d’un Hergé ou d’un Gosciny.

Et les œuvres françaises dans tout ça ?

Et bien, depuis peu, comme un nouvel essor, les mangas français se font de plus en plus présents.

Des pionniers reviennent comme Shonen (l’auteur, pas le genre) avec le très bon Outlaw Players.

Le montpelliérain Reno Lemaire a eu deux grosses années avec un double tome de Dreamland plus un tome 16 surprise.

Tony Valente qui continue de s’exporter au pays d’origine du manga.

l’ouverture cette année d’une nouvelle école de manga, etc…

Manga Français

Après l’augmentation des ventes et de l’implantation du manga depuis ces vingt dernières années, on peut dire que le manga est bel est bien un phénomène sociologique – revendiquer parfois – et non un effet de mode, comme certains l’ont cru à ses débuts.

Nous sommes au sommet de la colline et les prochaines années nous montreront si ce genre s’implante plus encore, et se fait comprendre dans sa complexité ou s’il stagne et reste plus attaché à une partie de lectorat assidu et fidèle. Difficile de savoir au vue de l’actuelle augmentation des visionnages sur internet et les rythmes un peu lourds de parution pour les mangakas.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]